Soins d'urgence sur le terrain

La plupart des lésions dues à la pratique du sport touchent essentiellement les « tissus mous », c’est-à-dire les appareils musculo-tendineux et capsulo-ligamentaires. Dans ce type de lésions, les vaisseaux sanguins peuvent aussi être touchés dans la zone blessée où se produira alors une hémorragie qui se répand dans les tissus environnants.

L’hémorragie entraîne un œdème (gonflement) qui a pour effet d’augmenter la pression dans les tissus qui deviennent tendus et sensibles. L’hémorragie, l’œdème et l’augmentation de pression provoquent une perturbation préjudiciable à la guérison. Donc, si ces trois phénomènes peuvent être limités, le processus de guérison sera, en général, raccourci.

Si la blessure est légère, le traitement doit être appliqué immédiatement. Il constitue souvent le temps le plus important du traitement des lésions des tissus mous.

On dégage bien le segment atteint et on applique les règles de conduites générales :

  • Application de froid : effets analgésiques et décongestionnant. Cela provoque une diminution, voire un arrêt de l’hémorragie et de l’œdème par vasoconstriction superficielle suivie d’une vasodilatation en profondeur. Pour que le refroidissement d’une lésion soit efficace, le froid doit pénétrer en profondeur dans le tissu lésé et donc être appliqué pendant un temps moyen de 5 minutes. Pendant la phase aiguë, c’est-à-dire environ les 36 premières heures qui suivent l’accident, il faut poursuivre l’application de froid 5 à 6 fois par jour. Les moyens d’application du froid sont les compresses réfrigérantes, les sachets de glace et les sprays. La température idéale de refroidissement est d’environ 5°C. Les compresses et la glace ne doivent jamais être appliquées directement sur une plaie ouverte, ni à même la peau, mais bien sur une serviette ou sur un bandage.
  • Arrêt du sport et repos : cela consiste en la mise en décharge de la région blessée pendant un minimum de 36 heures (béquilles pour le membre inférieure, écharpe pour le membre supérieur).
  • La compression : a pour but d’exercer une contre-pression sur l’hématome et sur l’œdème, ce qui va diminuer l’épanchement et favoriser la résorption. Cette compression peut-être réalisée par un bandage élastique. Il recouvre certainement 20 cm au-dessus et en dessous de la région blessée. Le bandage compressif est maintenu après que le froid ait été ôté. Un bandage de soutien (tape) est mis en place après que la compression ait été retirée. Celui-ci réalise alors 2 objectifs : compression et immobilisation limitant les mouvements contre-indiqués.
  • L’élévation : a pour but de diminuer l’apport sanguin au niveau de la zone blessée et de faciliter l’évacuation des produits de dégradation de l’hémorragie, ce qui réduira l’importance de la tuméfaction.
    Pendant la période de 36 heures suivant l’accident, le blessé est invité à consulter un médecin, mais de toutes façons, il devrait poursuivre, pendant cette période, l’application de ces 4 règles.

Si la blessure est grave (rupture musculaire, entorse grave…), il conviendra d’appeler immédiatement un médecin, le S.A.M.U.

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