Surtout depuis quelques décennies, la femme participe de plus en plus à la pratique sportive en tout genre. Tout en s’entraînant de manière identique à l’homme, les performances enregistrées sont toujours inférieures à celles de son homologue masculin. Nous allons résumer quelques facteurs influençant cette différence.
Des Chiffres
Performances physiques
Hommes | Femmes | Différence | |
1500 mètres | 3,30 min. | 3,52 min. | Entre 10,9% et 11,1% |
10000 mètres | 27,1 min. | 30,1 min. | |
Marathon | 2,06 h | 2,21 h |
Constantes Physiologiques
Hommes | Femmes | Différence | |
poids moyens | 72 kg | 52 kg | + 30 % |
Hb | 150-155 mg/ml | 135-140 mg/ml | + 12 % |
VO2 max | 3,4 l/min. | 2 l/min. | + 70 % |
Graisse | 15 % | 25 % | - 40 % |
Moment de force max./poids
Hommes | Femmes | Différence | |
pour le quadriceps | 2.5 | 1.75 | + 30 % |
pour les ischio-jambiers | 1.8 | 1.2 | + 35 % |
Nous constatons que les hommes sont en moyenne 11 % plus endurants que les femmes (notre exemple : athlétisme).
Un des facteurs qui intervient principalement est la teneur en hémoglobine (Hb).
C’est la testostérone (hormone mâle) qui favorise la production d’Hb et de globules rouges (G.R.). Or, l’Hb a la faculté de capter l’oxygène (O2) pour le faire véhiculer par les G.R. L’œstrogène (hormone femelle) n’a aucune incidence sur le métabolisme de l’oxygène. Comme la concentration en Hb est de +/- 150 g/l chez l’homme et de 135 g/l chez la femme, vous comprendrez aisément l’avantage masculin. Le dopage par augmentation de l’hématocrite (concentration en Hb) en prenant de l’E.P.O, est une conséquence directe de cette constatation.
De plus, la testostérone a un effet sur le développement musculaire alors que les œstrogènes favorisent la fixation des graisses. C’est pourquoi, vous comprendrez que la surcharge en graisse des femmes ne favorise pas la performance sportive. On constate également que pour des efforts sportifs anaérobies (mesure du moment de force max./poids), la différence entre l’homme et la femme est encore plus importante (de l’ordre de 30 %).
De nombreuses études sont actuellement en cours pour voir s’il existe une différence significative dans les différentes séquences d’utilisation des substrats à l’effort (la femme brûlerait les graisses plus précocement) mais nous sommes encore loin de connaître toutes les causes rationnelles de ces différences physiologiques hommes/femmes.Nous ne manquerons pas l’occasion de vous tenir au courant des connaissances scientifiques qui concernent plus les sports que vous pratiquez régulièrement; hélas, à l’heure actuelle peu d’articles traitent ce sujet.